Même Bruxelles s’inquiète des mesures de Sarkozy

La droite aime joué avec la dette des français et elle accepte de prendre le risque de laisser augmenter encore une fois le déficit publique au risque de payer plus tard notre politique désastreuse.

Les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy (bouclier fiscal pour supprimer l'ISF, suppression des droits de succession pour les 20% les plus riches qui les payaient, réduction de l'impôt sur les sociétés (du CAC40), déduction des intérêts d'emprunt immobilier, exonérations de charges sociales qui n'ont jamais montré leurs utilité, etc.) devraient coûter 20 milliards d'euros (minimum) au budget de l'Etat. Ce qui imposera une pause dans la réduction d'un déficit public déjà important, en violation de ses obligations européennes.

Sarkozy croit que puisque il a été élu il peut se permetre n'importe quoi avec les engagements de la France. Mais le problème est que la France s'est engagée, en janvier, dans un «programme de stabilité» déposé à Bruxelles, à atteindre l'équilibre de ses comptes en 2010 et à ramener sa dette publique sous le plafond de 60 % du PIB. Et elle en est loin! Que j'entendent encore quelqu'un me dire : « oui mais la gauche elle ne sait pas gérer l'économie »!

Il est marrant de remarquer que pour quelqu'un qui plaide pour un renforcement du gouvernement économique de la zone euro Sarkozy veuille prendre ses distances à la première occasion avec le seul instrument de gouvernance collective.

Il faut d'ailleurs s'interroger sur l'opportunité des mesures annoncées par Sarkozy pour relancer la demande. Les déductions fiscales sur les intérêts d'emprunt immobilier par exemple sont une belle connerie. Le vrai problème dans ce milieu, ce n'est pas la demande, c'est l'offre. Il y a besoin de rehausser l'offre en logement et nottament en logement sociaux. On a qu'a commencer par Neuilly!

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