Publié le : 17 février 20174 mins de lecture
Darkangel64 est un nolife passionné de jeux vidéo qui passe sa vie dans son canapé. Pour pouvoir subvenir à ses besoins il sous-loue son appartement à deux personnes complètement hermétiques à son univers : Caroline, étudiante belle et écervelée, ainsi que Jérôme graphiste imbu de lui-même dont le caractère tape sur les nerfs de ses colocataires. Mais il y a aussi RégisRobert, une véritable énigme pour l’humanité qui est le seul ami de Dark, et qui squatte le canapé au grand désespoir de Jérôme et Caroline.
La série Nerdz est sous la forme d’un programme court, un peu comme Un Gars ou une Fille ou Caméra Café. Un Nerd, pour ce qui ne le savent pas, est un sous-geek, c’est à dire que tout en ayant les mêmes passions que les geeks (jeux vidéos, mangas, SF, informatique, …), il n’a aucune vie sociale et il donc devient presque impossible pour lui d’intégrer correctement un contexte dit normal. Le héros de cette série, surnommé DarkAngel64, fait partie de cette catégorie. Toujours en peignoir et éternellement scotché à sa console, il ne sort jamais de chez lui. Pour vivre, il sous-loue son appartement à deux colocataires. La première est Caroline, une étudiante en psycho un peu neuneu, qui n’a de passion que pour ses poupées en porcelaine et la série Un, Dos, Tres. La seconde est Jérôme, graphiste-maquetiste dans un journal culturelle. Ce dernier est un fan de la nouvelle vague et a une conception très marxiste de la société. Il est anti jeux-vidéos et s’oppose souvent à ces colocataires. Surtout qu’un quatrième larron squatte chez eux. Il s’agit de Regis-Robert, un demeuré accroc à Hugo Délire et lecteur assidu du club des 5.
Les personnages les plus réussis sont indéniablement celui de Jerome, le gauchiste moralisateur qui passe son temps à exposer sa culture. Je pense même qu’il rappellera beaucoup de choses à certains. Il y aussi, Caroline, l’unique personnage féminin qui n’est pas mal. Elle est interprétée par Maelys Ricordeau, qui en plus d’être très charmante, a une véritable formation d’actrice contrairement à ce que l’on pourrait croire. A vrai dire, le point faible de la série pourrait venir du personnage de Regis-Robert, le débile profond, qui commence à devenir un peu lourd au fil des épisodes.La série repose essentiellement sur les confrontations comiques entre les différents personnages qui ont une vision assez différente de la vie. La série est assez drôle car elle touche, avec justesse, des catégories sociales qui ne sont pas toujours représentés dans les séries. Enfin, pour bien apprécier, il faut soit faire partie un peu de son univers, soit avoir une certaine connaissance en la matière pour bien comprendre toutes les références culturelles. Il est vraisemblable que les non-initiés auront forcément du mal à y trouver un quelconque intérêt.Surtout que tout est fait avec assez peu de moyens, puisque auto-produite par la chaîne et donc servant à augmenter son quota obligatoire de fiction française. D’ailleurs, les acteurs bossent pour la plupart sur NoLife et on les retrouve souvent dans d’autres programmes. Cela peux expliquer aussi, qu’il y a d’ailleurs une certaine irrégularité dans la qualité des épisodes. Mais, pour sa défense, c’est aussi le cas dans d’autres séries similaires comme Kameloot, qui ne sont pas toujours drôle.
