Bertrand Cantat mérite t’il d’être libéré?

Publié le : 20 février 20176 mins de lecture

Bertrand Cantat a été condamné à huit ans de prison en Lituanie pour avoir provoqué la mort de Marie Trintignant en juillet 2003. Depuis fin Aout il peut demander sa libération conditionnelle car il a déjà effectué la moitié de sa peine.

Sa demande est examinée aujourd’hui par un juge d’application des peines qui devrait mettre sa décision en délibéré (de l’ordre d’un mois).

La mère de Marie Trintignant, Nadine Trintignant, a jugé « prématurée » l’éventuelle libération anticipée de Bertrand Cantat, dans une lettre au juge d’application des peines. « Je crains que (sa) libération très anticipée n’apparaisse comme tristement significative pour tous ceux qui luttent pour que soient enfin justement sanctionnées les violences faites aux femmes », a-t-elle estimé.

Je comprend la réaction de cette mère (même si elle ne doit pas abusé de sa position sociale pour influencé une décision de justice) qui a perdu sa fille dans un geste qui reste malgré tout ignoble.

La violence faite aux femmes est réellement l’un des fléau de notre société que nous devons absolument réussir à éradiquer. Même (encore plus!) sous l’emprise de drogue et de l’alcool le geste de Bertrand Cantat était inexcusables et méritait une sanction ferme de prison. Autant pour envoyer un message clair à tout les auteurs de violence que pour faire méditer Bertrand sur son geste. Certes…

Reconnu coupable, non de meurtre mais de coups violents ayant entraîné la mort sans intention de la donner, il a été condamné à Vilnius (Lituanie) à huit ans de prison. Il en a effectué quatre!

On est aujourd’hui en droit de se demander a quoi sert cette peine. Est-ce qu’elle sert à faire réfléchir le détenu? Ou elle sert à soulager la familles de la victime de sa souffrance? Ou peut être elle sert d’exemple pour faire baisser la violence faite aux femmes? Ou peut être à protéger la société d’un individu potentiellement dangereux?

Toutes ces facettes de la peine prison ont un intérêt dans la société. Mais attention, une société moderne ne doit pas privilégier la vengeance face à la rééducation.

Comme le juge doit le faire en ce moment, demandons nous ou sont ces étapes.

  • Protéger la société? Soyons sérieux, les risques de récidives sont infime.
  • Servir d’exemple pour la lutte contre les violences conjugal? Sa condamnation à déjà montré que la prise de drogue était une circonstance aggravante. Même s’il ne la pas tué volontairement, il la frappé et à ce titre il a mérité sa peine. Mais après ce n’est pas par ce que c’est un personnage public hautement médiatisé qu’il doit être jugé différemment du commun des mortelles.
  • La famille doit vivre une véritable douleur. Mais le crime à été punis et elle doit avoir fait son travail de deuil depuis. La justice n’est pas là pour entretenir des sentiment de rancune. Bertrand Cantat a indemnisé par ailleurs deux des quatre enfants de Marie Trintigant, ainsi que l’assureur de la maison de production du téléfilm que la comédienne tournait au moment de sa mort. Selon son avocat, il ne reste aucun litige financier en cours, ce qui est important pour la demande de libération, toujours soumise à l’indemnisation complète des victimes.
  • Est-ce que la peine a servit au détenue? C’est la question qu’on devrait toujours se poser! Et je vais être honnête, je ne pense en aucun cas que je puisse y répondre. C’est au juge, qui connait le dossier et le détenu, de se prononcer. Il me semble quand même qu’il avait fait preuve de courage et qu’il n’avait à aucun moment essayé de se dédouaner pendant le procès. Il semblerait aussi qu’il ait observé une attitude de détenu modèle.

Si le juge estime qu’il à suffisamment « appris » et réfléchis pendant ces quatre dernières années alors lui aussi, mérite que la société lui offre une seconde chance. Ce n’est pas ça qui ferra grimper « la criminalité »!

Si le juge estime au contraire que son attitude ne vise qu’une libération anticipé ou qu’il n’a pas assez compris sa faute alors (malheureusement) il doit rester un peu plus en prison pour comprendre.

Le rock français et surtout la chanson à texte ne peuvent pas se passé de toi. Tu est (était) l’un des plus brillant écrivain depuis le fin des années 80. Mais cela ne doit pas influencé ton avenir sur ce point. La justice doit agir de la même manière que si Maurice avait tué Ginette sous l’emprise de l’alcool.

Et pourtant que j’aimerais revenir danser, hurler, pogoter, chanter et surtout apprécier un de tes concert (si jamais tu veut en refaire un jours).

Edit : « Le parquet ne s’est pas opposé à la solution de libération conditionnelle de Bertrand Cantat », a précisé son avocat à l’issue de l’audience. Il a cependant demandé à ce que le chanteur de Noir Désir ne puisse pas s’exprimer auprès des journalistes ou au travers de la musique sur l’affaire et sur sa détention, a-t-il ajouté.

Selon lui, Bertrand Cantat a exprimé le fait qu’il ne remonterait pas sur scène rapidement et qu’il n’y aurait pas de spectacle avant des mois et des mois. « Bertrand Cantat n’a pas écrit en prison de musique ni de textes. Il va le faire dehors au rythme qu’il pourra. »

Si Bertrand Cantat est libéré, il pourra installer sa résidence où il le souhaite et dépendra alors du juge d’application des peines de son domicile, d’après Me Metzner. Il a précisé que le contrat avec le producteur Universal Music, prolongé en 2005, est toujours valide.

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