Les intox de l’UMP sur l’énérgie

Publié le : 01 décembre 20207 mins de lecture

Je me suis inscrit sur le site de l’UMP pour télécharger leurs argumentaire. J’ai été sidéré en voyant celle sur l’énergie. En voici quelques extraits.

« La candidate socialiste a fait de la réduction à 50 % de la part du nucléaire dans la production nationale d’électricité (contre 80% aujourd’hui) l’une des mesures phares de son programme. C’est l’annonce d’un grand bond en arrière qui aura pour conséquences moins d’emplois, moins d’industrie, moins de compétitivité, moins d’indépendance énergétique et plus de pollution. »

En janvier dernier, Ségolène Royal à signée le pacte écologique de Nicolas Hulot (tout comme Sarkozy d’ailleurs) et s’est ainsi engagé à « réduire massivement la consommation énergétique globale » « tout en recourant à un plan ambitieux d’économie d’énergie et de développement des énergies renouvelables. » Pour Ségolène Royal, cette engagement a un sens. Elle veut ainsi « augmenter la part des énergies renouvelables (avec) un objectif de 20 % de la production d’énergie primaire en 2020 », et « à ramener la part d’origine nucléaire à 50 % d’ici à 2017 ». Cependant « La France ne pourra pas se passer du nucléaire, mais nous devons en premier lieu limiter la place du nucléaire dans la consommation énergétique – il faut bien penser que notre premier devoir consiste dans les économies d’énergies : en économisant l’énergie et en montant en puissance sur les énergies renouvelables, nous devons baisser la part du nucléaire dans la consommation. »

De toute façon un processus d’audit est nécessaire. Ce type de fermeture se fait sur plusieurs années. Un délai qui permettrait de gérer les conséquences sur l’emploi et leur mutation vers d’autres productions d’énergie. Et pour l’emploi, la droite manque cruellement d’ambition car les énergies renouvelable sont une source d’emplois potentiel très importante : on estime en France de 500.000 à un million le nombre d’emplois que l’on pourrait créer dans ces domaines

120 000 emplois dépendent aujourd’hui directement et indirectement de la filière nucléaire civile. Ce sont ainsi près de 50 000 emplois qui seraient supprimés si le programme de la candidate du PS devait être mis en oeuvre. Si l’on inclut les familles, ce ne sont pas moins de 150 000 personnes qui subiraient de plein fouet cette « réorientation stratégique ».

« Je ferai de cette cause une grande cause nationale pour la France. J’engagerai la France dans la voie de l’excellence environnementale comme cela n’a jamais été fait. 100 000 emplois, non délocalisables peuvent être créés. Un investissement massif dans l’environnement conduira à développer de nouveaux métiers, de nouvelles compétences, Dans le domaine du bâtiment, des transports, de l’agriculture, l’essor des écoproduits et des écoprocédés sera un moteur de l’activité et de la croissance durable. Tout comme les bio-carburants pouvant créer de nouveaux emplois. » Discours de Villepinte, 11 février 2007

« La casse d’une filière industrielle et technologique d’excellence : Notre pays est leader mondial dans l’industrie du nucléaire civil. Ce programme de réduction porterait un coup terrible à cette filière d’excellence et à ses principaux fleurons, EDF, Areva et Alsthom. Elle entraînerait de surcroit la fermeture de 15 de nos 58 centrales nucléaires. Et mettrait en cause notre indépendance énergétique. »

Vouloir réduire la part du nucléaire ce n’est absolument pas détruire la filière, c’est en créer une nouvelle. La France à tout a gagner à s’engager dans la voie des énergies renouvelable. En effet, les énergies fossile et l’uranium sont en stock limité. Créé une filière d’excellences permettrait de booster notre innovation et notre recherche industrielle dans un domaine extrêmement porteur. D’ailleurs nous n’avons aucune source de ces matières première. Nous ne sommes donc pas « indépendant énergétiquement » car tout notre uranium est importé. Si nous nous tournons vers des sources d’énergie renouvelable par contre, personnes pourra nous couper l’approvisionnement en soleil…

« L’explosion programmée des gaz à effets de serre : L’énergie nucléaire est celle dont la production à grande échelle dégage le moins de gaz à effets de serre, donc contribue le moins au réchauffement climatique. La seule alternative crédible pour remplacer un tel volume de production électrique, c’est le recours au charbon, au gaz et au pétrole. Choisir cette voie, c’est rejeter dans l’atmosphère une quantité supplémentaire de gaz à effets de serre équivalente au parc automobile de la France et de l’Allemagne réunies. »

Encore une fois la droite manque cruellement d’ambition. Le projet de ségolène Royal n’est absolument pas de fermer les centrales nucléaire et de réfléchir ensuite. C’est la démarche inverse : on réduit notre consommation d’énergie, on augmente fortement notre production d’énergie renouvelable et ensuite on diminue notre production d’énergie nucléaire. Le projet est étalé sur 10-15 ans. La dernière chose de prévu est de réouvrir les centrales au charbon…

Le meilleurs pour la fin : « Nicolas Sarkozy, lui, s’est engagé à maintenir et à accroître notre indépendance énergétique et à soutenir les efforts de croissance d’EDF, devenue un acteur majeur de l’énergie. »

Pour l’indépendance énergétique, sa première mesure sera de finaliser la privatisation de GDF. Et diversifier les filière d’EDF ne serait-ce pas la meilleur façon de soutenir sa croissance?

Sarkozy n’as aucune ambition énergétique, il veut privatiser ce domaine (comme tout les autres d’ailleurs) et rester dans le tout nucléaire. Ségolène Royal par contre veut s’engager pour l’excellence environnemental et diversifié les sources d’énergies tout en ayant une politique ambitieuse de réduction des dépenses énergétique (isolations des maisons, transport économe, chasse au gaspillage, etc).

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