Razzy la riposte

Ce pourrait être le nouveau surnom de l’ancien président du MJS, Razzy Hammadi, après sa nomination par François Hollande au poste de secrétaire national. Deux semaines après avoir officialisé dans 20 Minutes sa candidature à la mairie d’Orly, Hammadi intègre donc la direction du PS, chargé «de la riposte».

Stéphane Alliès pour 20mn.

Mais un tel intitulé signifie-t-il que la riposte était absente rue de Solférino ces derniers mois? Joint par 20minutes.fr, Hammadi estime que «le problème n’est pas que le PS n’écrit ou ne réfléchit pas, mais plutôt qu’on ne le voit pas ou ne l’entend pas». D’après lui, il s’agit «d’exploiter les compétences politiques et médiatiques et de les mettre au service du parti, afin de rendre le travail de reconquête de l’opinion le plus efficace possible». Quand on lui demande si cela revient, en somme, à apporter «une patte MJS à la communication du PS», l’intéressé concède : «il y a de ça».

«Anticiper et ne plus réagir au coup par coup»

Lui préfère évoquer trois grands axes de «riposte»: «harmoniser et rationaliser la communication, en n’hésitant pas à répéter notre message (comme pour le paquet fiscal) ; montrer les incohérences de la politique de Sarkozy par un travail de documentation et de mise en relief de ses promesses et de ses actes ; anticiper et ne plus réagir au coup par coup, notamment les voyages à l’étranger de l’exécutif».

L’entrée de cette valeur montante socialiste, issu des mouvances Nouvelle Gauche et NPS, au secrétariat national signifie-t-elle une «hollandisation» du «riposteur», alors même que Benoît Hamon, dont il est proche, vient de quitter cette même direction? «Les choses sont claires, réplique Hammadi, je reste membre de NPS, et nous avons tous eu un problème de ligne politique sur la question européenne. Si j’avais été à la place de Benoît, secrétaire national au projet européen, j’aurais aussi démissionné. Pour autant nous n’avons pas décidé de nous désengager de la direction. Ce n’est pas quand le navire chavire qu’on le quitte». Toutefois, il reconnaît des «convergences avec François Hollande, politiques et humaines». Et prend sa défense, en guise de première riposte, interne ce coup-ci: «les divergences de fond se traitent en congrès et les attaques ad hominem sont des attaques contre le PS lui-même».

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